Débat sur l'homosexualité: Question qui délie les langues

Le film Sortir de la Nkuta traitant d’un sujet encore brulant en Afrique, l’homosexualité à précédé le débat que le Comité d'organisation a programmé pour cette édition du festival . L’expression "Nkuta" utilisé dans le titre est une expression typiquement camerounaise pour désigner le "coming-out" ou tout simplement une personne qui décide de ne plus cacher sa préférence sexuelle.

Le débat n’a pas trouvé de panélistes justement à cause de la sensibilité du sujet. Il a néanmoins eu lieu sous la médiation de Koffi Amétépé, journaliste. Ce débat qui a animé les foules présentes dans la salle du Petit Méliès du CCF peut-être considéré comme le premier vrai débat du festival. Si tout le monde s’est entendu pendant les cinq jours du festival sur le fait qu’il fallait mettre un terme à la pauvreté, à la dictature, à la souffrance des peuples ou à l’esclavage, ce thème d’homosexualité à susciter aussi bien des pour que des contre.

Des arguments ont été avancés des deux côtés. Certains ont prétendu que l’homosexualité était une maladie provenant de l’Occident et qu’il fallait les sauver, ou encore créer une sorte d’apartheid. Certainement que ces personnes n’avaient pas vu le film qui a précédé la diffusion de Sortir de la Nkuta sur les dangers de la construction des murs. D’autres ont comparé l’homosexualité avec des violences infligées à d’autres. Sans doute ne savent-ils pas qu’on ne choisit pas d’être battu ou tué tandis que deux personnes consentent à être ensemble.

Enfin, certains ont sorti des arguments de raison, il ne faut pas uniquement voir le côté sexuel de la chose, mais le fait que ce soit deux personnes qui ressentent, que l’homosexualité était considéré comme normal dans l’antiquité et que c’était tout à fait naturel comme sentiment.
Une chose est sûre c’est que toutes ces personnes qui se sont réunies pour la défense des droits de l’homme choisissent en fait les droits de l’homme qu’ils veulent défendre. Finalement, l’Afrique n’est pas prêtre pour l’homosexualité.

Lucie Crisa

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