Ciné Droit Libre 2010: Satisfecit du Comité d'organisation




Le festival sur les droits humains et la liberté d’expression Ciné Droit Libre s’est achevé le dimanche 6 mai 2010. Dans cette interview, l’un des organisateurs du festival, Abdoulaye Ménes Diallo parle de ce qui a constitué les points d’attraction de cette 6e édition, et surtout de ce qui constituera l’innovation de Ciné droit libre 2011.


Ciné droit libre 2010 vient de prendre fin, satisfaction ou déception pour cette 6e édition ?


Abdoulaye Diallo : "Si vous organisez un événement avec plusieurs activités comme des projections de films, un concours du meilleur projet de films documentaires, des conférences-débats, une soirée humour et droits humains, le forum sur les cinquantenaires, le débat 10 mn pour convaincre et des projections dans des espaces décentralisés, et que vous arrivez à réaliser tout cela sans grand problème, vous êtes forcement satisfaits. Surtout quand le public se déplace massivement, parce que cette année, on a dû passer certains films à guichet fermé. Et quand on voit la profondeur des débats, la disponibilité des uns et des autres à faire le débat, on se dit que ce n’est pas une mauvaise idée d’avoir fait ce festival. Maintenant, nous sommes condamnés à continuer et c’est là où se trouve la difficulté. "


Semfilms aura-t-il les épaules assez larges pour continuer à supporter le festival ?


"On n’a pas le choix, il faut qu’on continue, c’est trop fort, mais quand on voit les gens satisfaits, quand on voit toutes les personnalités qui viennent, quelqu’un comme Tiken Jah qui est chargé, mais qui se bat pour venir, des humoristes comme Adama Dahico, Mamane. Tous ceux que nous invitons sont des gens hypers chargés, mais ils dégagent quand même du temps pour venir. Tout cela donne du courage pour continuer. "


Quelle a été la particularité de cette édition ?


"Je pense que c’est la soirée humour et droits humains ; ce n’était pas le cadre idéal où on a l’habitude de faire de l’humour, mais on a démontré que c’est faisable. Les humoristes ont démontré qu’il n’y a pas meilleur façon de dénoncer le viol des droits humains et la liberté d’expression que l’humour. Durant tout le festival, les humoristes en ont apporté les preuves. Nous pensons qu’on peut associer les autres disciplines artistiques. On a déjà fait musique et droits humains, et cette année on a tenté humour et droits humains, peut être on fera autre chose dans les années qui viennent. "


Vous avez annoncé une web-TV pour l’édition prochaine, dites-en plus sur ce projet.


"Nous en avons parlé, mieux vaut dire aux gens ce qu’on a en tête. Nous travaillons sur ce projet puisque nous sommes tous des fans du web. Nous avons envie de lancer pour l’édition prochaine, une télé qui sera vue uniquement sur le net et consacrée rien qu’à la liberté d’expression et aux droits de l’homme."


Kpénahi Traoré

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