Ciné Droit Libre c'est fini, rendez-vous pour 2011

Ciné Droit Libre a tiré sa révérence pour ce 6ème festival dans la salle du petit Méliès du CCF. Après la diffusion de trois films dans l’après-midi, la cérémonie de clôture a annoncé les projets qui ont le plus retenu l'attention du jury composé de Luc Damiba, président du festival, Jean-Louis Saporito réalisateur du film Le pays le plus pauvre du monde et créateur de Reporter sans frontière, et de Thomas Giefer, réalisateur du très apprécié Lumumba : une mort de style colonial.

Cette année, le jury a décidé de remettre une mention spéciale au projet sur les étudiants handicapés, La cour aux invalides, de Kpénahi Traoré, journaliste, afin de lui donner la possibilité de trouver des financements. Ce projet est né alors qu’elle faisait un reportage sur l’hébergement des étudiants handicapés lorsque les cités universitaires ont été fermées l’année dernière. Enfin, le prix de 3 millions de F CFA est revenu à une dame, Aïssata Ouarma pour Un silence qui tue, projet sur les filles qui quitte leur village pour devenir une fois à Ouaga des filles de ménages. Ce projet touche beaucoup cette étudiante en maitrise d’art dramatique à l’Université de Ouaga qui a vu plusieurs de ses cousines connaitre ce destin et qui souhaite dénoncer « ce fléau de violences ».

Avant de remettre les prix, Thomas Giefer a tout de même souhaité saluer l’initiative de Ciné Droit Libre : « Je voudrais dire deux mots sur ce festival là. J’en ai vécu beaucoup, des plus grands mais j’ai été tout à fait enchanté et étonné et je voudrais dire que je l’ai presque préféré. Il n’est pas un marché aux orgueils et aux vanités. Ici, c’est un festival qui veut dire quelque chose, qui veut changer quelque chose, qui veut aboutir à quelque chose… c’est un cadeau pour moi d’avoir été invité à ce festival ».

Cette clôture a également été l’occasion d’annoncer de nouvelles initiatives vis-à-vis du festival ou dans le domaine des droits de l’homme. Ainsi, Semfilms a annoncé la création d’un TV web sur les droits de l’homme et la liberté d’expression et la mise en place d’un réseau de festivals et la création d’une cinémathèque sur les droits de l’homme. Une autre annonce a également été faite par la Ligue de la Liberté de la Presse. Désormais, deux bourses en journalisme et en droit seront attribuées à des étudiants qui auront su concilier les études avec la défense sociale.
Rendez-vous l’année prochaine !

Lucie Crisa

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