Henrtiette Ekwè: Le festival a été magnifique!

Ciné droit libre 2011 vient de prendre fin, la marraine de cette édition, la journaliste et militante camerounaise pour les droits de l’homme, Henriette Ekwè porte son appréciation sur ces cinq jours de débats et de projections.

Le festival a été magnifique. Je félicite les organisateurs pour leur dynamisme, mais aussi les partenaires techniques et financiers qui ont cru en ce projet. C’est un véritable creuset de la réflexion sur les droits de l’homme, les droits politiques, les droits civiques. J’ai apprécié le fait que les films soient venus de partout, et ce que je souhaite pour les éditions à venir, c’est que ces films soient financés et vus dans d’autres régions de l’Afrique pour que ce festival soit de plus en plus riche et brasse tous les problèmes concernant les droits de l’homme à travers notre continent. Une préoccupation que j’ai soulevée avec les organisateurs, c’est que les générations précédentes n’étaient pas très présentes pendant la manifestation. Ce sont les jeunes qui ont suivi ce festival de bout en bout. Ce n’est pas aussi mauvais parce que cela traduit le dynamisme et l’engagement de la jeunesse burkinabè dans les droits de l’homme, dans la liberté de la presse, ce qui est très important. Il faut également rendre hommage à Norbert Zongo, dont la mort a été je crois, un véritable détonateur pour la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression dans votre pays.

Pour le prix du meilleur projet de film documentaire, j’ai vu que c’est un jeune homme qui veut rendre hommage à la femme. On pense souvent aux femmes qui se sont engagées politiquement, dans les droits de l’homme, mais on oublie ces héroïnes du quotidien qui se battent pour éduquer leurs enfants et leur donner la dignité. Ces femmes méritent qu’on leur réserve une place spéciale dans notre littérature, dans notre cinéma, dans nos reportages de tous les jours. Arriver à assurer la survie d’une famille dans des milieux qui sont déshérités, c’est un exploit.

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