Le festival ciné
droit libre a bien débuté le dimanche 28 juin. Un cadre de liberté d’expression
qui ne se limite pas uniquement que dans les salles de ciné. Des détenus de la
maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco), privé provisoirement de liberté en ont aussi droit le lundi 29 juin.
« Ma mort ne m’appartient » d’Auguste
Koutou et « Parle avec eux »
de Mouna Ndiaye sont les deux films qui ont été projeté au profit des détenus
de la prison de Ouagadougou. Hommes, femmes et enfants privés, provisoirement, de liberté
n’ont pas le manquez-vous de la onzième édition du festival Ciné
droit libre. A la première projection « Parle avec eux » qui traite
la thématique de la folie, un des prisonniers n’a pu se retenir. Il quitta en
effet la salle. Il confiera plus tard hors micro –bien entendu- qu’il a avait
été accusé de malade mental alors qu’il se portait très bien. Et d’ajouter qu’il
est passé chez tous les guérisseurs et/ou psychiatres qui intervenaient dans le
film. Ce n’est, certes, pas ce qui l’a amène en prison. Le détenu confie tout de même d' avoir été très marqué par le film de Mounia Ndiaye. "ça me rappelle beaucoup de choses", dit-il en sourdine.
Auguste Koutou dont
le film a attiré une grande attention des détenus abordait l’ensemble des énigmes
qui entoure la mort. N’ayant pas droit à
la parole, les prisonniers n’avaient que les yeux pour s’exprimer.
Pouvait-on toutefois noter une certaine satisfaction sur les différents visages pour ces moments rares.
Présents à la projection, les deux réalisateurs ont aussi exprimé leur
satisfaction de voir projeté leur œuvre devant un public si particulier.
Bassératou.
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