Le
festival ciné droit libre bat son plein depuis que le parrain, l’ancien
président ghanéen Jerry Rawlings a donné
le top départ le dimanche 1er juin 2014. Dans l’après midi du 03
juin, Amobé Mévégué, homme de médias et directeur de la télévision Ubiznews
était du côté de l’Institut panafricain d’études et de recherches sur les
médias, l’information et la communication (Ipermic) où il s’est entretenu avec
les étudiants sur des questions touchants au journalisme et aux nouveaux
médias.
Mais avant d’en venir
aux échanges avec les étudiants, Amové Mévégué a suivi avec ces derniers, le
film intitulé ‘’Les gardiens du monde’’, un documentaire de 55 minutes de Flo Laval qui raconte l'émergence d'une
nouvelle génération de militants ‘’hacktivistes’’ et comment les réseaux
sociaux impactent la vie de millions de personnes à travers le monde. S’en est
suivi un débat notamment sur la question de la liberté d’expression, l’éthique
et la déontologie. Bref, celui qui s’est présenté aux étudiants comme un grand
que peut avoir un journaliste africain comme Amobé Mévégué en
travaillant dans des médias français.
Animateur télé et radio, ce dernier a fait le bonheur des
auditeurs et téléspectateurs de RFI, de France 24 et TV5. ‘’ J’ai passé
plus de 15 ans à travailler dans ces médias et personne, je vous dit bien personne,
même un seul jour n’est venu me faire des reproches ou me demander d’orienter
mes émissions dans tel ou tel autre angle’’, a-t-il laissé entendre. A l’en
croire, ce qui importe pour un journaliste c’est la qualité de son travail.
Il a affirmé aux étudiants qu’à l’heure d’internet,
rester figé dans le journalisme classique n’est pas une bonne chose. ‘’Un
journaliste du 21ème siècle doit être à mesure de prendre lui-même
ces images, de filmer lui-même, de faire son montage et de savoir mettre en
ligne son article » a-t-il souligné. Aux futurs journalistes en formation,
Amobé Mévégué a rappelé l’importance du respect de l’éthique et de la
déontologie. Selon lui, s’il vrai que la frontière entre le journalisme et la
communication paraît mince, il est du ressort de chaque journaliste de
travailler à ne pas enjamber cette frontière. L’homme a invité les jeunes
africains et burkinabè en particulier à être créatifs et de toujours oser. ‘’
Si j’ai quitté de grandes chaines comme France 24 et RFI, pour créer ma propre
chaine Ubiznews, c’est parce que moi aussi j’ai envi de laisser quelque chose à
la postérité’’, a ajouté M. Mévégué pour qui l’Afrique doit elle aussi être à
mesure de donner son son de cloche dans le vaste flot des informations.
Quand au professeur Serge Théophile Balima, le
Directeur de l’Institut, il a félicité les premiers responsables du Festival
ciné droit libre pour leur contribution efficace à la libération de la parole au Burkina mais
aussi pour leur crédibilité qui gagne du terrain. ‘’ Faire venir un homme de la
trempe de Rawlings, c’est la preuve que votre festival est très sérieux, et
nous aussi en dépit des limites de nos moyens, nous n’hésiterons pas à toujours
vous accompagner’’ a dit le Pr Balima. Les étudiants pour leur part ont salué
la qualité des échanges et ont souhaité que de telles initiatives soient
pérennisées.
Par Younouss
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