9ème Ciné Droit Libre : un bilan satisfaisant



L’heure du bilan a sonné au niveau de l’état major du comité d’organisation de la 9ème édition du festival Ciné Droit Libre. Après une semaine d’intenses activités, le coordonateur du festival se dit satisfait du déroulement de cette 9ème édition de Ciné Droit Libre. Abdoulaye Diallo, sans détours…

La 9ème édition du festival ciné droit libre a refermé ses portes, quel bilan en faites- vous ?

D'une manière générale, le festival s'est bien déroulé. D'abord, nous n'avons pas enregistré d'incident. Toutes les activités prévues ont été réalisées avec beaucoup de professionnalisme, beaucoup de rigueur, et cela est déjà un aspect très positif.
Abdoulaye Diallo, coordonateur du CDL

Ensuite, on a senti une adhésion du public même si dans certains endroits, on n’affichait pas plein. Les conférences de presse se sont bien déroulées, les masters class se sont bien déroulés, l'espace enfant a bien fonctionné, les projections débats avec toutes les personnalités prévues ont été effectives. On a fait des débats de très haut niveau et très riches. Le concert n'a pas affiché complet comme on l'aurait espéré, mais on a eu un beau public et surtout, il y avait un beau concert, bien fait, techniquement bien monté, les artistes ont assuré et le message aussi est bien passé.
Une de nos plus grandes satisfactions cette année fut le village du festival qui est allé au delà de nos espérances. On avait tablé pour huit cent personnes par soir, nous nous sommes retrouvés avec entre 2000 et 2500 personnes par soir. On peut dire qu'on a frappé un grand coup avec le village du festival.
N’étant qu’à notre 9è édition, ce n'est pas évident. Mais si malgré tout, nous arrivons à organiser nos activités, les gens participent aux débats, les cités universitaires et l'université se mobilisent, le bilan est largement positif.

Mais il ne faut pas se voiler la face. Il y a eu des activités qui n'ont pas bien marché comme le concert. Mais on peut dire que nous avons été victime de notre propre succès. Les gens se sont dit, « comme d'habitude ciné droit libre affiche plein, je n'irai pas car je n'aurai pas de la place » ; et finalement, nous nous sommes retrouvé avec la moitié du public. C'est à ce niveau qu'on peut noter une petite insatisfaction. Pour la conférence de clôture, on avait aussi peur que le public ne sorte pas parce qu'il y avait la marche contre le sénat. Mais finalement, le public est bien sorti.


Ciné droit libre, c'est « une édition, une innovation » et cette année, il y a eu deux innovations à savoir le village du festival et la mise en ligne des émissions sur Burkina 24 pour permettre aux internautes de suivre le festival en direct. Quel est le point que vous faites de ces innovations ?

Ces deux innovations ont très bien fonctionné. Quand vous voyez le débat qu'il y a eu autour de la radio Sams'k FM qui passait simultanément en ligne, c'est impressionnant. Le village aussi a très bien fonctionné. C'est des choses que nous allons forcement reconduire aux éditions prochaines. 

Aujourd'hui, c'est la clôture de la 9è édition, vous avez déjà des prévisions pour la 10è qui, à mon sens marque la maturité de ce festival ?


On se refuse toujours de parler du prochain festival pendant qu'on est en train de clôturer le présent. Pour ceux qui nous connaissent, ils savent que le prochain sera encore plus grand et plus innovant que celui-ci. Nous faisons toujours du principe de deux éditions qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas. Nous faisons toujours mieux ou au moins autant que l'édition précédente.

Vous avez décidé de réserver la clôture du festival aux films « made in Burkina ». Quelle philosophie se cache derrière ce principe ?


L'idée c'est de promouvoir le cinéma burkinabè, c'est de promouvoir tous ces jeunes réalisateurs que nous essayons d'accompagner, leur donner l'opportunité de présenter leurs films. Les jeunes font du travail de qualité. Par exemple, Inoussa Baguian a présenté son deuxième film produit par Semfilms. Je ne sais pas si Baguian aurait pu faire sortir ce film si Semfilms n'existait pas et si nous n'avions pas cet esprit. Nous voulons dire « Il y a des jeunes qui ont de belles idées, qui ont le courage de faire certaines choses, il faut les accompagner. ».

 Interview réalisée par IB

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