Ni la pluie, ni l’heure avancée de la veille
d’un jour ouvrable, n’ont eu raison de l’engouement des festivaliers à vivre la
deuxième affiche de cette première soirée de la 11e édition de Ciné Droit
Libre. Le film qui faillit ne pas être projeté au dernier FESPACO par crainte
de représailles des djihadistes vu le "contexte sécuritaire actuel en
Afrique de l’Ouest", avait refusé du monde lors de sa projection.
La deuxième projection, cette fois ci, au
festival qui fait la promotion des droits humains, était une aubaine pour un
plus grand nombre de cinéphiles, de pouvoir le suivre. Pendant 1h 37 minutes,
ils ont été transportés non loin de Tombouctou tombée sous le joug des
extrémistes religieux.
Fini la musique et les rires, les cigarettes et
même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister
avec dignité.
Timbuktu, du franco-mauritanien Abderrahmane
Sissako, c’est ce film dramatique qui relate l’histoire de Kidane qui menait
une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille
Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. Kidane et les siens semblent
un temps épargnés par le chaos de Tombouctou.
Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue
accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée.
Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs.
Le public ouagalais n’a pas été insensible à ce
film du réalisateur qui a triomphé à la cérémonie des derniers César en
remportant sept statuettes, mais aussi nommé à l'Oscar du meilleur film
étranger.
Amélie
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