"Espoir Voyage" de Michel Zongo replonge dans le phénomène des départs vers la Côte d'Ivoire



Parti en Côte d’Ivoire, à la recherche d'un mieux vivre, Joany Zongo a laissé sa famille dont Michel son frère cadet, qui n’avait que 4 ans. C’était en 1978. Les dernières nouvelles parvenues à la famille, après plusieurs années d’absence, étaient malheureuses: Joany était mort. Un frère que Michel ne verra plus jamais dans le monde des vivants. En 2010, soit 32 ans après, il décide alors d’aller sur les traces de ce frère disparus en Côte d’Ivoire. Il parvient à rencontrer la famille qui l’a accueilli, mais jamais il n’a pu voir sa tombe.« Deux nuits de voyage vers la Lagune Ebrié et trois semaines de tournage »,a-t-il confié.

Fort néanmoins du sentiment d’avoir vécu un tant soit peu avec lui à travers son "Voyage Espoir" qui l'a conduit de son Koudougou natal au dernier village où vécu son frère, Michel avoue avoir accomplie une mission très noble et par ricochet rendu hommage à tous les frères qui ont pris la destination de ce pays, mais qui ne sont plus jamais revenus. Voila résumé le documentaire projété ce vendredi soir et qui a donné lieu à des débats nourris, animés par le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Albert Ouédraogo. Ce dernier, après avoir loué l’initiative du jeune réalisateur à rendu un vibrant hommage à tous les burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. « Leur sacrifice a contribué à construire la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ils sont les pionniers de notre bien-être d’aujourd’hui malgré les larges préjugés portés à leur égards »,  a-t-il estimé. Il va poursuivre en affirmant que s’il y a un peuple hospitalier, c’est bien celui de la Côte d’Ivoire. Sa fausse image (le peuple ivoirien) pendant la crise est selon le ministre un entretien politique.

Les cinéphiles n’ont pas tari de questions et de commentaires  après cette intervention du ministre. Ont-ils entre autres cherché à savoir ce que le gouvernement fait pour retenir les frères au pays. « Sortir les populations de la pauvreté n’est pas le seul fait du gouvernement », tel a été la réplique d’Albert. On pourra donc dire que l’action de Semfilms à travers festival ciné droit libre dont l’un des objectifs est l’éveil de conscience des populations porte ses fruits.
Bassératou KINDO


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