CDL à Kongoussi : Une grande mobilisation


Le top de départ de la phase décentralisée du Festival Ciné Droit Libre a été donné le samedi 29 octobre 2011 dans la ville de Kongoussi. Un départ en pleine forme au regard de la très forte mobilisation, toute chose qui témoigne de la soif des populations pour ce genre d’activités de conscientisation. Hommes, femmes, enfants de tous âges et de toutes professions ont pris d’assaut le terrain de l’école centre A dès le coup de 17h et pour y rester jusqu’à 00h.

"Le silence des autres", "Tunisie, la révolution en marche", "Une vie de cachot", "Borry Bana" (version mooré) et "Sankara l’homme intègre" sont les films qui ont été projetés à l’intention de la population de Kongoussi. Un reportage sur la vie de "Boukary le lion" et le clip d’hommage à Norbert Zongo leur ont été servis comme dessert. Toutes ces projections ont été agrémentées par les prestations de l’artiste musicien Sana Bob.

Les discussions qui ont suivi les projections ont été des plus directes et des plus franches. Enfin, on est à Ciné Droit libre non ?! Liberté de ton. Armer, éveiller les consciences. Le but ultime. Les "Kongoussiens" ne sont pas allés du dos de la cuillère pour déplorer la relative léthargie de la section MBDHP (Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples) du Bam, et réclamer beaucoup plus de dynamisme, d’innovation et d’engagement.

Après Kongoussi, l’équipe de Ciné Droit Libre se déporte à Gorom-Gorom le vendredi 11 novembre à la Place de la Nation ; à Dori le samedi 12 novembre à la salle de cinéma et à Kaya le dimanche 13 novembre au Rond Point.

A la fin de la projection, le président du MBDHP Chrysogone Zougmoré a bien voulu partager ses observations et sentiments avec nous.

« J’ai été édifié et réconforté par ce que nous avons vécu ce soir. Pour moi Ciné Droit Libre est devenu aujourd’hui une manifestation populaire ; populaire en ce sens qu’il y a non seulement le cinéma, mais derrière le cinéma il y a un message de sensibilisation et de conscientisation que nous distillons aux populations. J’ai pu observer qu’à travers les questions et les commentaires après les projections, les populations du BAM ont pris conscience qu’i fallait qu’elles s’impliquent davantage afin que le Burkina Faso puisse évoluer dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de l’implication de l’ensemble des populations à la recherche de solutions à leurs problèmes. Comme vous le savez les populations souffrent énormément de manque de soins, d’éducation, mauvaises conditions de vie en général, la vie chère, etc. L’ensemble de ces questions ne concernent pas seulement telle ou telle structure mais concerne l’ensemble des populations. J’ai été vraiment édifié et je suis prêt à accompagner Ciné Droit Libre dans d’autres horizons, dans d’autres villes du Burkina Faso pour ses prochaines sessions ».
K. Gabriel KAMBOU
JRI / Droitlibre.tv

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