Ciné droit libre : Pari réussi pour l’édition post-insurrectionnel


Les rideaux sont tombés sur la onzième édition du festival ciné droit libre qui a fait la part belle à la jeunesse africaine à travers le thème : « Quand la jeunesse se met débout… ». C’était ce samedi 4 juillet avec la proclamation des palmarès.

 


La onzième édition du festival ciné droit libre s’est tenue dans un contexte post-insurrectionnel mais elle a réussi le pari. Ciné droit libre, ce festival qui offre un cadre d’expression libre, de projection de film engagés a fortement contribué à l’éveil des consciences de  la jeunesse burkinabè qui apporté le changement historique des 30 et 31 octobre 2014.

Pendant une semaine – du 28 juin au 4 juillet- ciné droit libre a offert une fête de films engagés et/ ou militants défendant les droits humains, la démocratie et la liberté d’expression pour une Afrique libre et juste. Des projections qui ont été suivi de débats animé par d’éminentes personnalités tels Anas Anas, Newton Ahmed Barry, Fadel Barro, Valsero etc.
 

Pour une 11ème édition, elle a été d’un succès selon Luc Damiba, président de l’association semfilms. «  Cette édition a été un exécutoire pour une jeunesse impatiente, un espace d’expression et de promotion de la liberté d’expression par le film et la musique. La parole a été doublement libérée. Le public a trouvé un espace pour voir des films, débattre et rencontrer des réalisateurs engagés ; et s’engager eux-mêmes », a-t-il dit.

Pour la première fois, des mouvements sociaux de l’Afrique se sont rencontrés au cours de cette édition du festival ciné droit pour conjuguer leur effort. Pendant deux jours d’échange, le bilan des actions et des perspectives ont été glané. Au nombre d’une vingtaine, ils ont pris l’engagement de mettre en place une plateforme panafricaine des mouvements citoyens.

Le festival, cette année a été marqué par une affluence du public. Que ce soit au ciné Burkina d’où a eu lieu la cérémonie d’ouverture, dix ans après, car toujours refusé par le régime déchu, d’autres espaces comme le CITO, le village, etc ont été ouvert pour des projections de films engagés.

Palmarès des prix

Prix du public : Thierry Michel avec son film « L’homme qui répare les femmes ».

Prix du meilleur film de fiction sur les droits humains : « L’œil du cyclone » de Sékou Traoré

Prix de la meilleure œuvre - documentaire -  Burkinabè : « La sirène du Faso Fani » de Michel Zongo

Grand Prix Sergio Vieira de Melo : « Democrats » de Camilla Nelson.

Le jury a fait une mention spéciale à Stéphanie Valliatto pour son film, « Caricaturistes, fantassins de la démocratie ».

Le jury n’a pas manqué de faire des recommandations aux organisateurs du festival relative à la mise en place d’un comité de sélection des films qui se chargera de visionner les films de même niveau pour permette au jury de faire des comparaisons objectives.
Bassératou

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