Saïd Penda est le réalisateur du film à
polémique sur l’ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo. Cet ancien journaliste de la BBC et de l’agence de presse américaine, Associated Press est
attendu à Ouagadougou à l’occasion du
Festival ciné droit libre qui se tiendra du 1er au 7 juin 2014. Come back sur
un film qui divise anti et pro Gbagbo
depuis sa sortie et qui promet de produire des étincelles et des joutes oratoires hors normes à la 10e édition du
Festival qui a fait de la liberté
d’expression et la promotion des droits humains, le sens de son existence.
Depuis la sortie de son film intitulé «Laurent Gbagbo : despote ou anticolonialiste… le verbe et le
sang», le réalisateur camerounais Saïd
Penda est au cœur de la polémique. Pour les uns, il est un apatride, un vendu, un valet local au service du
colon. Pour d’autres par contre, cet
ancien journaliste de la BBC est un diseur de vérité, lucide et qui entend dévoiler l'autre face cachée de
l'ancien chef de l'Etat ivoirien Laurent
Gbagbo. Vrai ou faux ? Bien malin qui saura le dire. Mais depuis la sortie de son film, il se dit
menacé, traqué, insulté et vilipendé. ‘’J’ai même
reçu d’énormes menaces dont des menaces
de mort’’ confie t-il à des confrères sénégalais du journal Le Quotidien. La projection de son film a même été
interdite le samedi 11 janvier 2014 à
Douala au Cameroun et il a été entendu par la police
de ce pays.
de ce pays.
Ce film de 2X52mn dévoile, à travers les témoignages des acteurs et les déclarations de l’ancien
président ivoirien lui-même, comment Laurent
Gbagbo a exacerbé les tensions communautaires dans son pays ; renforcé l’exclusion des populations du nord de la
Côte d’Ivoire ; instrumentalisé la
religion, nourri le sentiment xénophobe naissant ; chatouillé les instincts et les réflexes anti- occidentaux
d'une partie de son peuple et d'autres
africains. Son tournage qui aurait couté 108 millions a duré 12 mois et a eu lieu en Côte d’Ivoire, mais les interviews ont été réalisées au Sénégal, en France et
des reportages au Burkina-Faso.
« Mon film est quelque part pédagogique, mon film ne parle plus aujourd’hui à Laurent
Gbagbo parce que, oui, son sort est presque
scellé. Mon film parle plutôt aux partisans de Laurent Gbagbo qui n’ont pas encore réalisé que quelque part, ils ont
été dupés, ils ont été induits en erreur,
ils ont été déshumanisés », affirme le réalisateur. Mais plus que tout,
Saïd Penda pense que son film parle aussi
et surtout aux chefs d’Etat actuellement au pouvoir, pour leur dire : «Attention, vous pouvez, vous aussi, vous
retrouver un jour devant la CPI comme
Laurent Gbagbo, si jamais, vous vous amusez à instrumentaliser les divergences et les antagonismes ethniques qui
existent partout.»
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